samedi 23 février 2013

Lettre d'adieu de l'écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez Prix Nobel de littérature



L’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, Prix Nobel de littérature et auteur, entre autres, du roman Cent ans de solitude, est atteint d’un cancer, à l’âge de 77 ans. Il a envoyé une lettre d’adieu à ses amis qui est très touchante. 




Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette en chiffon et qu'il m'offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps le plus possible.
Je m'habillerais simplement, me déshabillerais sous le soleil, en laissant à nu non seulement mon corps, mais aussi mon âme. Je prouverais aux hommes combien ils se trompent en pensant qu'on ne tombe plus amoureux en vieillissant et qu'ils ne savent pas qu'on vieillit lorsqu'on cesse de tomber amoureux. Je donnerais des ailes à un enfant, mais je le laisserais apprendre à voler seul. J'enseignerais aux vieux que la mort ne vient pas avec l'âge, mais avec l'oubli.

J'ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans savoir que le véritable bonheur réside dans la manière de l'escalader. J'ai appris que quand un nouveau-né serre fort de son petit poing, pour la première fois, la main de sa mère ou de son père , il la retient pour toujours. J'ai appris qu'un homme n'a le droit d'en regarder un autre de haut que pour l'aider à se lever.

Si je savais que je te vois dormir aujourd'hui pour la dernière fois, je t'embrasserais très fort et je prierais Dieu pour pouvoir être le gardien de ton âme. Si je savais que ce sont les dernières minutes où je te vois, je te dirais «je t'aime», sans présumer bêtement que tu le sais déjà.

Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une autre occasion de faire bien des choses, mais si jamais je me trompe et que je n'ai plus que ce jour, j'aimerais te dire combien je t'aime et que je ne t'oublierai jamais. Le lendemain n'est garanti à personne, qu'il soit jeune ou vieux. Aujourd'hui peut être le dernier jour où tu vois ceux que tu aimes. N'attends pas, fais-le aujourd'hui, car si demain ne vient pas, tu regretteras sûrement de n'avoir pas pris le temps d'un sourire, d'une caresse, d'un baiser, car tu étais trop occupé pour pouvoir faire plaisir.

Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur combien tu as besoin d'eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de leur dire "je regrette", «pardonne-moi", "s'il te plaît", "merci", et tous les mots d'amour que tu connais. Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande à Dieu la force et la sagesse de les exprimer.
Montre à tes amis et aux êtres chers combien ils sont importants pour toi

Source: Gabriel Garcia Marquez 
 
 "J’ai l’espoir que les gens ne prendront pas ce qui est dit comme la vérité, mais la découvriront par eux-mêmes, parce que la vérité n’est pas dite, elle est réalisée." 
Ne prenez rien pour vérité. La vérité, votre âme la connait, car la vérité ne s’enseigne pas « elle est ».
Prenez l’habitude d’écouter votre sagesse intérieure. Vous avez votre Libre arbitre. Ne discutez jamais une intuition. Suivez-là. L’univers est gigantesque ! La vie dans l’univers est au-delà de l’imagination humaine ! Vous ne concevez qu’une infime partie de ce que peut être la vie.


jeudi 21 février 2013

Des joyaux inestimables

Une ancienne légende arabe raconte qu'un sage homme vivait heureux avec sa famille, une épouse admirable et deux fils chéris. Un jour il dût entreprendre un long voyage de plusieurs jours, et pendant son absence un grave accident provoqua la mort de ses deux fils tant aimés.
La mère sentait son cœur lourd de douleur. Toutefois, étant une femme forte et sage, soutenue par la foi et la confiance en Dieu, elle supporta le drame avec bravoure et dignité.
Elle avait cependant une grande préoccupation à l'esprit : Comment annoncer la triste nouvelle à son mari ? Il avait le cœur fragile et elle avait peur qu'il ne supporte pas le choc. Alors se tournant vers Dieu, elle Lui demanda de l'aider à se sortir de cette triste situation.
Les jours passèrent et son mari rentra de voyage. Il embrassa son épouse et lui demanda des nouvelles de ses deux fils. Elle lui dit qu'ils auraient le temps d'en parler à dîner, mais qu'il prenne d'abord un bon bain.
Après le bain, à table, elle lui demanda comment s'était passé son voyage. Mais il lui demanda encore des nouvelles de ses fils. L'épouse embarrassée lui répondit : - Laisse les garçons. Avant je voudrais que tu m'aides à résoudre un problème qui me parait très important. - Alors, parle, nous allons résoudre ce problème ensemble, lui dit le sage homme. - Quand tu étais absent, un ami est passé nous rendre visite et nous a laissé en garde deux bijoux d'une valeur inestimable, mais ces bijoux sont si merveilleux, que je m'y suis attachée et je n'ai pas très envie de les lui rendre, qu'en penses-tu ?

Le mari lui répondit : - Je ne comprends pas ton comportement. Tu n'as jamais été attirée par ces choses d'apparat, et combien même tu le serais, ces bijoux ne t'appartiennent pas et tu dois les rendre. - Mais je n'arrive pas à me faire à l'idée de les perdre, lui répondit l'épouse.
Le mari lui rétorqua : - On ne peut pas perdre ce que l'on n'a jamais possédé. Tu vas rendre ces bijoux, nous allons le faire ensemble aujourd'hui même.
Sa femme lui répondit : - Très bien mon époux, qu'il soit fait comme tu le veux. Les deux
merveilleux bijoux seront rendus à celui qui nous les avait confiés. En vérité c'est déjà fait, car ces bijoux inestimables étaient nos deux fils tant aimés, que Dieu a rappelés à lui.
Le sage homme comprit le message, enlaça sa femme, et sans désespoir ni révolte ils laissèrent couler leurs larmes.

Anonyme